Les Tests Orthopédiques Essentiels en Kinésithérapie

par | Nov 8, 2023 | Massokin | 0 commentaires

Bienvenue à toutes mes consœurs et à tous mes confrères kinés ! Dans le domaine de la kinésithérapie, l’utilisation de tests cliniques appropriés est essentielle pour émettre des hypothèses avec précision et élaborer des plans de traitement efficaces. Voici une compilation des tests que j’emploie régulièrement avec mes clients pour évaluer diverses conditions.

 

1. Les Tests Cervicaux

 

Lorsque je m’attaque à des douleurs cervicales, le cluster de Wayner est l’un de mes atouts majeurs. Il me permet d’effectuer une réflexion différenciée :

 

  • Test de Compression Axiale : Il aide à exclure les douleurs d’origine discale et à évaluer la compression au niveau des vertèbres cervicales. Lors de ce test, j’applique une pression verticale douce sur la tête du patient tandis que celui-ci est assis ou debout. L’objectif est d’évaluer si cette compression génère des douleurs ou des gênes cervicales. Si c’est le cas, cela peut indiquer une origine discale de la douleur, nécessitant une investigation plus approfondie.

 

Image 1 : test de compression cervicale Image 1 : test de compression cervicale

 

  • Test de Spurling : J’utilise ce test pour détecter une radiculopathie cervicale, une condition où un nerf cervical est comprimé ou irrité. Je demande au patient de pencher la tête d’un côté tout en appliquant une légère pression vers le bas. Si ce mouvement provoque des douleurs ou des picotements qui se propagent dans le bras, cela peut indiquer une radiculopathie (compression de la racine nerveuse).

 

Image 2 : test de SpurlingImage 2 : test de Spurling

 

  • Le Test de Distraction Cervicale : Ce test utilise pour évaluer l’amplitude de mouvement cervicale et exclure certaines affections. On applique une traction douce de la tête, créant ainsi de l’espace entre les vertèbres cervicales en ouvrant les trous de conjugaison par lesquels passent les nerfs qui desservent les bras. Si le patient ressent un soulagement ou une amélioration de la douleur pendant cette traction, cela peut indiquer une origine mécanique de la douleur, telle qu’une compression nerveuse ou une tension musculaire excessive.

 

Image 3 : test de distraction cervicale Image 3 : test de distraction cervicale

 

De plus, j’utilise les Upper Limb Neural Tension (ULNT) pour identifier les douleurs d’origine radiculaire, celles qui sont liées au membre supérieur. Ces tests impliquent la mobilisation de différentes structures nerveuses pour déterminer s’il y a une tension ou une compression excessive sur ces nerfs. Ils sont particulièrement utiles pour différencier les douleurs cervicales des douleurs radiculaires qui peuvent irradier dans le bras avec des sensations de décharges électriques et de picotement.

 

Image 4 : ULNT

 

Image 4 : ULNT

 

2. Les Tests Sacro-Iliaques

 

Dans l’évaluation des douleurs de la sacro-iliaque, le cluster de Laslett est un outil précieux. Il permet d’inclure une douleur mécanique sacro-iliaque tout en excluant une origine inflammatoire. J’utilise également le Test de Stabilisation des Crêtes Iliques pour évaluer la stabilité du rachis, essentiel pour les patients avec un rachis instable. Voici une vidéo qui présente le cluster de Laslett:

 

 

3. Les Tests Lombaires

 

Lorsque je traite des douleurs lombaires, je compte sur une série de tests pour distinguer les douleurs d’origine radiculaire, qu’elles soient liées au nerf sciatique ou crural :

 

  • Test de Lasègue : Le test de Lasègue est un test couramment utilisé pour évaluer les douleurs d’origine radiculaire, en particulier dans les cas de sciatique. Je soulève la jambe du patient, généralement lorsqu’il est en position allongée, pour voir si cela provoque des douleurs dans le bas du dos ou si ces douleurs irradient dans la jambe. Ce test peut aider à identifier si une compression nerveuse présente.

 

Image 5 : Test de Lasègue

 

Image 5 : Test de Lasègue

 

  • Test de Lasègue Croisé : Similaire au test de Lasègue, le test de Lasègue croisé implique la flexion de la jambe opposée et la levée jambe tendue de celle est qui est évaluée en afin de voir une irradiation se passe.

 

  • Slump Test : Le test de Slump, ou test des tensions en position assise, est un test de diagnostic utilisé pour évaluer la douleur radiculaire et la mobilité des nerfs lombaires. Il implique une série de mouvements des jambes et du tronc du patient pour déterminer si des tensions nerveuses ou une compression nerveuse sont présentes.

 

  • Test de Leri (ou PKB) : Le test de Leri, également connu sous le nom de PKB, est un test utilisé pour évaluer la douleur radiculaire du crural. Il implique l’extension passive de la hanche du patient, ce qui peut provoquer des douleurs ou des picotements si une compression nerveuse est présente au niveau crural (avant de la jambe).

 

Image 6 : Test de LeriImage 6 : Test de Leri

 

4. Les Tests de l’Épaule

 

Lorsque je suis confronté à des douleurs à l’épaule, je me réfère de nouveau au cluster de Wayner. Le cluster de Wayner permet d’exclure une douleur d’origine cervicale. J’utilise les Upper Limb Neural Tension (ULNT) pour inclure une douleur de l’épaule et du membre supérieur d’origine radiculaire.

 

  • De plus, j’utilise le Shoulder Abduction Test (SAT) et le Scapula Retraction Test (SRT) qui sont précieux pour inclure des douleurs liées à un défaut d’activation de l’omoplate. Enfin, j’active la coiffe des rotateurs pour inclure des douleurs d’épaule liées à une désactivation de la coiffe des rotateurs.

 

  • Dans le Scapular Assistance Test (SAT), j’évalue si le soutien actif de l’omoplate peut réduire ou éliminer la douleur à l’épaule d’un patient. J’aide l’omoplate à bouger tout au long du mouvement de l’épaule. Si la douleur diminue, cela suggère qu’un défaut dans la position de l’omoplate pourrait contribuer à la douleur de l’épaule, notamment le trapèze inférieur et le dentelé antérieur.

 

  • Quant au Scapular Retraction Test (SRT), il vise à évaluer la capacité du patient à bouger le bras lorsque l’omoplate est fixée contre la cage thoracique. Si le patient ressent moins de douleurs, cela peut indiquer une faiblesse du supra-épineux voire de la coiffe des rotateurs.

 

  • De plus, lors de l’évaluation de la force des muscles de la coiffe des rotateurs, le kinésithérapeute applique une résistance progressive pendant que le patient tente de maintenir une contraction musculaire spécifique, permettant ainsi de déterminer la force et la capacité des muscles de la coiffe des rotateurs à générer et à maintenir une contraction efficace.

 

Si ces tests révèlent une faiblesse ou une limitation de mobilité et/ou de la force des muscles de la coiffe des rotateurs, cela peut indiquer que ces muscles ne fonctionnent pas correctement et pourraient contribuer à la douleur à l’épaule. Des problématiques telles que des déchirures, des tendinites, des bursites, des syndromes d’accrochage, etc. peuvent être suspectées. Des traitements visant à renforcer et à rétablir la fonction de la coiffe des rotateurs peuvent alors être recommandés pour aider à soulager la douleur et à restaurer la mobilité de l’épaule. Cependant, il est important que la programmation soit adaptée. Si vous êtes intéressé à approfondir vos connaissances sur la réadaptation de l’épaule, je vous encourage vivement à participer à cette formation en ligne : Formation Épaule Gelée.

 

Florian Carreras

Florian Carreras

Thérapeute en Masso-Kinésithérapie

Bienvenue sur mon blogue. Au plaisir de partager mes connaissances avec vous !

Derniers articles

Suivez-moi

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *