PARTIE 1. La coiffe des rotateurs : Structure, fonctions et pathologies

par | Juil 6, 2023 | Massokin | 0 commentaires

Introduction

La coiffe des rotateurs est un groupe de muscles et de tendons situés autour de l’épaule. Ces structures jouent un rôle crucial dans la stabilité et le mouvement de l’articulation de l’épaule. Cet article abordera la structure anatomique de la coiffe des rotateurs, ses fonctions spécifiques, ainsi que les pathologies associées.

Structure anatomique de la coiffe des rotateurs

La coiffe des rotateurs est composée de plusieurs muscles et tendons qui entourent l’articulation gléno-humérale. Les principaux muscles  sont le sous-scapulaire, l’infra-épineux, le petit rond et le supra-épineux. Chacun de ces muscles a des actions spécifiques, telles que la rotation interne ou externe de l’articulation de l’épaule [1].

La structure anatomique des tendons de la coiffe des rotateurs est COMPLEXE. Par exemple, le tendon du supra-épineux est bipartite, avec une partie antérieure plus fibreuse et dure, et une partie postérieure plus large qui s’associe à l’infra-épineux pour la rotation externe de l’épaule. Les fibres tendineuses des muscles de la coiffe s’entremêlent, ce qui rend parfois difficile la distinction des actions spécifiques de chaque tendon lors de l’examen clinique [2].

Fonctions de la coiffe des rotateurs

Le rôle principal de la coiffe des rotateurs est de comprimer la tête humérale sur la glène de l’épaule et de contrôler ses translations. Ces muscles travaillent en coordination avec les muscles axiaux scapulaires pour assurer la stabilité et le mouvement de l’articulation de l’épaule [3].

La co-contraction des muscles de la coiffe des rotateurs se produit lors de divers mouvements du bras, avec des intensités variables selon le mouvement réalisé. Certains mouvements spécifiques peuvent entraîner des contractions particulières de certains muscles de la coiffe des rotateurs. Par exemple, l’abaissement contre résistance sollicite principalement les muscles abaisseurs [4].

La coiffe des rotateurs joue également un rôle proprioceptif important. Dans les positions extrêmes, les ligaments se tendent avec la capsule pour maintenir la tête humérale, tandis que dans les positions de repos et avant les positions extrêmes, ces ligaments et cette capsule ne maintiennent pas la tête humérale. Les mécanorécepteurs et les boucles rapides de Gölgi au niveau de la corne postérieure de la moelle assurent une pré-tension et une co-tension de la capsule et des ligaments lors des mouvements actifs [5].

Pathologies de la coiffe des rotateurs

Les ruptures des tendons de la coiffe des rotateurs peuvent être dégénératives ou traumatiques. Les ruptures dégénératives sont souvent liées à l’âge et peuvent concerner notamment le supra-épineux et l’infra-épineux. Les ruptures traumatiques, quant à elles, peuvent affecter le sous-scapulaire. La réparation des tendons de la coiffe est essentielle pour récupérer la fonction de l’épaule [6].

Conclusion

La coiffe des rotateurs est une structure complexe composée de muscles et de tendons qui jouent un rôle important dans la stabilité et le mouvement de l’articulation de l’épaule. Les muscles de la coiffe des rotateurs travaillent en collaboration avec les autres grands muscles de l’épaule pour assurer un contrôle actif, la centrage actif, la coaptation et la stabilisation de la tête humérale. La rééducation de la coiffe des rotateurs doit être considérée dans son ensemble plutôt que de manière isolée [7].

Bonus

Si vous voulez aller plus loin dans la rééducation et les exercices pour soulager les problématiques de la coiffe des rotateurs, inscrivez-vous au cours 100% en ligne ici: devenez un expert des exercices thérapeutiques !

**Références scientifiques :**

[1] Kibler, W. B., Sciascia, A. D., & Hester, P. (2007). Clinical utility of traditional and new tests in the diagnosis of biceps tendon injuries and superior labrum anterior and posterior lesions in the shoulder. The American journal of sports medicine, 35(9), 148-156.

[2] Jost, B., Zumstein, M., & Pfirrmann, C. W. (2009). Les lésions de la coiffe des rotateurs. Revue Médicale Suisse, 5(201), 1656-1660.

[3] Burkhart, S. S., & Morgan, C. D. (2003). The peel-back mechanism: its role in producing and extending posterior type II SLAP lesions and its effect on SLAP repair rehabilitation. Arthroscopy: The Journal of Arthroscopic & Related Surgery, 19(5), 513-521.

[4] Escamilla, R. F., Yamashiro, K., Paulos, L., & Andrews, J. R. (2009). Shoulder muscle activity and function in common shoulder rehabilitation exercises. Sports medicine, 39(8), 663-685.

[5] Cools, A. M., Witvrouw, E. E., Declercq, G. A., Danneels, L. A., & Cambier, D. C. (2003). Scapular muscle recruitment patterns: trapezius muscle latency with and without impingement symptoms. The American journal of sports medicine, 31(4), 542-549.

[6] Maffet, M. W., Gartsman, G. M., Moseley, B., & Superior Labrum Anterior and Posterior Study Group. (1996). Superior labrum-biceps tendon complex lesions of the shoulder. The American journal of sports medicine, 24(6), 726-733.

[7] Ellenbecker, T. S., & Cools, A. (2010). Rehabilitation of shoulder impingement syndrome and rotator cuff injuries: an evidence-based review. British journal of sports medicine, 44(5), 319-327.

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *