L’épaule gelée, qu’est-ce-que c’est ?

Ceci est un extrait de ma formation sur l’épaule gelée. Les inscriptions sont ouvertes. Voici le lien : formation épaule gelée

Introduction

Bienvenue dans la formation sur la prise en charge de l’épaule gelée, également connue sous le nom de capsulite rétractile de l’épaule ![1] [2].
 
D’ailleurs, disons-le tout de suite : le terme a évolué au fil du temps. Si l’on parlait de capsulite retractile dans les années 1950, aujourd’hui, les cliniciens préfereront utiliser le terme d’épaule gelée [2]. Pour ces derniers, il est important de choisir des termes accessibles et compréhensibles pour les patients. Peu importe le terme utilisé, le patient doit comprendre sa pathologie. Cette compréhension est inclus dans la prise en charge du patient [2]. Pour la suite de la formation, épaule gelée équivaut à capsulite rétractile.
 
L’épaule gelée primaire est une affection caractérisée par une douleur à l’épaule souvent sévère et une restriction fonctionnelle des mouvements actifs et passifs de l’épaule dans laquelle les radiographies de l’articulation gléno-humérale sont essentiellement sans particularité. On constate une raideur progressive de l’épaule, résultant de l’inflammation et de la fibrose de la capsule articulaire [3]. L’épaule gelée est une pathologie relativement fréquente, touchant environ 2 à 5 % de la population générale [4]. Elle est plus fréquente chez les femmes que chez les hommes, avec un pic d’incidence entre 40 et 60 ans [4]. Au fil du temps, cette capsule se rétracte, limitant ainsi la mobilité de l’articulation. Dans d’autres cas, on observe aucune rétractation capsulaire, mais une garde ou raideur musculaire qui empêche tout mouvement de l’articulation gléno-humérale [5].
 
 
 
Dans cette formation, nous vous guiderons à travers les différents aspects de cette condition et vous fournirons les outils nécessaires pour aider vos patients à retrouver leur pleine fonctionnalité. Vous apprendrez les différentes étapes de cette pathologie, les techniques de diagnostic précises et les options thérapeutiques les plus efficaces.
 
En vous investissant pleinement dans cette formation, vous serez en mesure d’améliorer votre raisonnement clinique, d’approfondir vos connaissances théoriques et de développer les compétences nécessaires pour offrir une prise en charge optimale aux patients souffrant de l’épaule gelée.
 
Nous sommes ravis de vous accompagner dans cette exploration de la prise en charge de l’épaule gelée. Préparez-vous à développer vos compétences et à faire une différence significative dans la vie de vos patients en les aidant à retrouver leur mobilité et leur qualité de vie !
 
Commençons cette formation passionnante et plongeons dans le monde de la prise en charge de l’épaule gelée !
 

Chapitre 1.1.1 : Les phases de l’épaule gelée

L’épaule gelée se manifeste généralement en trois phases distinctes : la phase de douleur, la phase de raideur et la phase de récupération [6]. Au départ, les patients ressentent une douleur progressive dans l’épaule, qui s’aggrave avec le temps. Cela est suivi par une raideur qui limite considérablement la mobilité. Finalement, la phase de récupération permet aux patients de retrouver leur mobilité, bien que cela puisse prendre du temps et nécessiter une prise en charge appropriée. Récemment, cette évoluton par phase est remise en question[6].

Chapitre 1.1.2 : Le diagnostic de l’épaule gelée

Le diagnostic de l’épaule gelée repose généralement sur l’examen clinique minutieux, associé à des outils d’imagerie médicale tels que l’IRM ou l’échographie [7]. Ces procédures permettent d’observer les changements caractéristiques de la capsule articulaire et d’éliminer d’autres causes de douleur et de raideur de l’épaule.
 

Chapitre 1.1.3 : La prise en charge médicale de l’épaule gelée

La prise en charge de l’épaule gelée comprend une approche multidisciplinaire, combinant des interventions médicales et de rééducation.
 
Pour ce qui est du médial, le traitement vise à soulager la douleur et l’inflammation, à restaurer la mobilité de l’épaule et à optimiser la fonctionnalité globale de l’articulation. Cela peut inclure l’utilisation de médicaments pour soulager la douleur et l’inflammation, ainsi que des séances de physiothérapie visant à améliorer la mobilité et la force musculaire de l’épaule. Des injections de corticostéroïdes ou des procédures chirurgicales peuvent être envisagées.
 
Si les symptômes persistent malgré les traitements conservateurs, la libération chirurgicale sous arthroscopie apparaît comme une option plus efficace que la mobilisation sous anesthésie générale. La manipulation sous anesthésie générale est l’option la plus rentable mais présente quelques risques. L’arthroscopie est une procédure mini-invasive qui permet d’accéder à l’articulation de l’épaule à travers de petites incisions. Cette approche offre des avantages significatifs, notamment une réduction des risques d’infection et de complications postopératoires, ainsi qu’une période de récupération plus rapide.
 
Au cours de cette formation, nous vous fournirons les connaissances nécessaires pour traiter l’épaule gelée hors traitement médical.
 
 

Bibliographie :

 
[1] Smith MV, Calfee RP, Baumgarten KM, et al. Frozen shoulder: a structured rehabilitation program for glenohumeral capsular contracture. J Hand Ther. 2012;25(2):150-157.
 
[2] Neviaser AS, Hannafin JA. Adhesive capsulitis: a review of current treatment. Am J Sports Med. 2010;38(11):2346-2356.
 
[3] Bunker TD, Anthony PP. The pathology of frozen shoulder. A Dupuytren-like disease. J Bone Joint Surg Br. 1995;77(5):677-683.
 
[4] Hand C, Clipsham K, Rees JL, Carr AJ. Long-term outcome of frozen shoulder. J Shoulder Elbow Surg. 2008;17(2):231-236.
 
[5] Van de Sande MAJ, Swierstra BA, Krips R, Ritt MJPF. Frozen shoulder: current concepts and state of the art. J Shoulder Elbow Surg. 2011;20(2 Suppl):S31-S39.
 
[6] Zuckerman JD, Rokito A. Frozen shoulder: a consensus definition. J Shoulder Elbow Surg. 2011;20(2):322-325.
 
[7] Neviaser AS, Hannafin JA. Adhesive capsulitis: a systematic review of current treatment options. J Am Acad Orthop Surg. 2011;19(11):717-727.